Les premiers responsables du département ministériel en charge de la Femme ont rencontré la presse, ce jeudi 25 février 2016. Objectif, décliner les grandes lignes de l’organisation de la Journée internationale de la femme le 8 mars prochain.
« Entrepreunariat agricole des femmes : obstacles, défis et perspectives ». C’est sous ce thème que le Burkina, à travers le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille commémorera, cette année, la journée internationale de la femme. Un thème évocateur, selon le Président de la Commission Thème. A l’entendre, le choix du thème s’explique par le fait que les investissements des femmes dans le domaine de l’agriculture sont assez considérables et marquants pour l’économie du pays. Donc, dit-il, à travers ce thème les femmes vont se pencher principalement sur les difficultés d’accès aux financements et aux terres dans leurs activités agricoles. L’ensemble du diagnostic sera soumis aux autorités du pays pour une prise en compte conséquente des femmes dans les activités agricoles du pays.
Pour la ministre de la Femme, les préparatifs vont bon train et cette année, comparativement aux années précédentes, il n’y aura pas de Djandjoba. « Il faut se départir de cette idée de vouloir lier le 8-Mars au Djandjoba. Il n’y aura pas de Danjoba. Ce sera une Journée de réflexion pour le bien être de la femme », confie-t-elle. Mieux, Laure Zongo promet des innovations majeures. « Comme activités innovantes, nous pouvons citer l’organisation d’une visite guidée des entreprises agricoles des femmes », confie-t-elle avant de laisser entendre que la célébration tournante du 8-Mars a été supprimée (Cérémonie officielle à Ouaga, et autres célébrations dans les régions, provinces et communes), ainsi que le lancement de la semaine de la femme qui, selon la ministre, engendrait beaucoup de dépenses pour la mobilisation des femmes. Autre innovation est l’invite du gouvernement à porter le pagne traditionnel Faso Dan fani lors de la Journée. Laure Zongo a saisi l’occasion pour renouveler cette invite : « Sortons tous et toutes en Faso Dan Fani. Il faut magnifier le pagne tissé par nos braves mamans », a-t-elle souhaité tout en précisant que les pagnes importés de la Chine côtoieront également pour cette année seulement le pagne traditionnel en attendant les éditions à venir où ils pourront être interdits.
Sous le haut patronage de la première dame Sika Kaboré
Parmi les activités commémoratives, outre le thème principal, deux sous-thèmes seront développés : « Accès des femmes aux facteurs de production : bilan et perspectives » et « accès aux marchés : quelles stratégies pour la compétitivité des produits agricoles des femmes ? ». Au cours de la célébration, il sera dressé le bilan de la mise en œuvre des recommandations de l’édition précédente. Les activités marquantes seront, entre autres, l’organisation de concours de la meilleure femme entrepreneure agricole, l’organisation d’activités sanitaires telles que les dépistages de cancers féminins, l’organisation de cérémonie collective de mariages…
Dans le programme de société du gouvernement, les mesures prises pour la promotion de la femme burkinabè sont surtout l’attribution de 25 à 30% des terres nouvellement aménagées par l’Etat et la facilitation de leur accès aux crédits.
Pour le 8-Mars 2016, l’édition sera parrainée par la première dame, Sika Kaboré « qui ne ménage aucun effort pour la cause de la femme », selon la ministre.
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