La justice militaire, avec à sa tête le colonel Sita Sangaré, a rencontré la presse ce vendredi 16 octobre 2015, afin de faire le point de l’instruction des deux dossiers les plus chauds qu’il a en sa charge. Le dossier du coup d’état manqué du 16 septembre et le dossier Sankara.
« La justice militaire complète l’action de la justice dite de droit commun, elle fait partie intégrante de la grande famille judiciaire au Burkina Faso. Et concernant ces deux dossiers, ils relèvent de la compétence de la justice militaire » a dit Sita Sangaré à l’entame de ces propos afin de lever l’équivoque sur la question de compétence de son institution judiciaire.
Le General Dienderé risque la peine de mort dans le putsch du 16 septembre
Le général Gilbert Diendéré, cerveau du putsch manqué, a 11 chefs d’accusation dont le plus grave est le crime contre l’humanité qui est passif de peine de mort .A ce sujet, les conférenciers ont noté que la peine de mort n’étant pas abolie au Burkina Faso, « en tout bon état souverain il reviendra au juge, selon la gravité des actes, de se prononcer la dessus ».
- Les animateurs de la conférence de presse, avec le directeur de la justice militaire, Sita Sangaré à droite
A ce jour, toujours selon la direction de la justice militaire, 23 personnes ont été inculpées civils comme militaires et plus d’une cinquantaine de personnes ont été entendues.
L’instruction de l’affaire Thomas Sankara avance à grand pas
Pour le dossier Sankara et ses douze compagnons d’infortune, à ce jour, 8 personnes ont été inculpées dont 4 déjà sous mandat de dépôts. Les quatre autres sont pour le moment en liberté. Aussi, depuis le début de l’instruction, 25 témoins ont été entendus. « L’instruction avance à grand pas », rassure Sita Sangaré tout en indiquant que les résultats du test ADN ne devraient plus tarder à venir et « Blaise Compaoré qui n’est jusqu’à présent pas inculpé pourrait l’être ».
En prélude à ces jugements le directeur de la justice militaire a indiqué que si le juge estime qu’il y a des éléments qui lient les deux dossiers (Ndlr coup d’état et Sankara) il n’est pas exclus que les jugements soient simultanés.