Après la conférence de presse organisée le mercredi 14 mai par le Bureau national du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la communication (SYNATIC), le vendredi 16 mai, le même bureau a organisé une assemblée générale pour dénoncer encore une fois d’autres mesures de répression.
Cette fois ci, c’est la présentatrice du journal télévisé, Caroline Tuina qui a subi la foudre des responsables de la RTB. Les faits : la présentatrice du journal télévisé aurait refusé de retirer le reportage sur la conférence de presse donnée par le SYNATIC le mercredi 14 mai.
L’ordre de retrait avait été donné par le rédacteur en chef de la RTB, Adjima David Thiombiano. Ce dernier aurait par la suite envoyé un SMS qui a été intercepté. Ce message a été lu aux hommes de presse lors de l’assemblée générale : « Je propose de suspendre Tuina de la présentation. Je l’ai défendue de titrer sur la conférence du SYNATIC et elle a refusé d’obtempérer».
Pour le Secrétaire général du SYNATIC, Justin Coulibaly, cette affaire vient montrer encore une fois, « l’immixtion grossière des pouvoirs publics » dans le traitement de l’information. Reconnaissant la ligne éditoriale des médias publics, les journalistes précisent qu’ils ne sont ni des griots du pouvoir en place, ni de l’opposition.
Le SYNATIC lors de l’assemblée générale a eu le soutien inconditionnel de la Confédération générale du travail du Burkina, CGT-B et a aussi informé la presse que leurs collègues Laurentine Bayala et Aboubacar Sanfo, respectivement rédacteur et rédacteur en chef adjoint de la webdiffusion ont été soumis à « un interrogatoire » après la conférence de presse du mercredi.
A noter que cette affaire vient s’additionner à celle d’autres journalistes de la RTB qui subissent des « mesures répressives », selon le SYNATIC. Pour marquer leur refus de l’immixtion dans le traitement de l’information, le SYNATIC prévoit une journée de grève sans reportage le 22 mai 2014.
Ismaël NABOLE