mardi 3 octobre 2023
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MALI : Le péché d’IBK

 

L’achat d’un avion présidentiel provoque des secousses à Bamako. 20 milliards de F CFA, c’est ce montant qu’a donné le premier ministre malien, Moussa Mara. Ce montant est en contradiction avec celui donné par le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui parle de 17 milliards. Cette polémique est devenue le quotidien des maliens.

Le premier ministre malien, Moussa Mara, pour justifier l’achat d’un nouvel avion présidentiel a déclaré devant les députés que : «  l’ancien appareil n’était pas techniquement au point et qu’il était moins chère d’acheter un appareil que d’en louer ». Cette déclaration n’est pas passée sous silence, car un des leaders de parti politique d’opposition malienne du nom de Djigui Ba Kéita a rétorqué à l’assertion du premier ministre en ses termes : « le président de la République nous dit que son avion a coûté 17 milliards de francs CFA, alors que le Premier ministre parle de 20 milliards de francs CFA. Où est la vérité ? ».

Bon nombre de personnes estiment qu’il n’était pas opportun d’acheter un nouvel appareil vu la situation actuelle du pays qui vient à peine de se remettre de ses blessures et qu’en plus, le Boeing acheté par l’ancien président Amadou Toumani Touré a toujours ses papiers en règle et est techniquement au point.

Ce qui est sûr, IBK a du pain sur la planche. Il devra trouver les voies et moyens pour sortir de cette affaire qui commence à prendre des tournures inquiétantes. Légitimer l’achat de cet avion ne sera pas chose aisée pour lui, quand on sait la situation actuelle du Mali.

Youssouf COMPAORE (Stagiaire)

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Un Commentaire

  1. Ne discutons pas tellement sur le gap de trois milliards qui sépare les chiffres du président et ceux de son premier ministre. Le président se serait-il permis des approximations en parlant du cout de l’avion? Trois milliards, c’est quand même quelque chose sur le dos déjà fragilisé du contribuable malien. Quand on gère des affaires publiques, il y a des légèretés qui peuvent jeter le discrédit sur le travail que l’on fait. Le réflexe de la redevabilité n’est pas en générale la chose la mieux partagée par les responsables. Sinon comment engager une telle dépense dans le contexte actuel du Mali, sans en piper mot à la représentation nationale? Souvenons-nous que l’un des atouts de IBK lors de sa campagne présidentielle a été son image d’homme intègre, bâtie après de précédentes prises de positions cotre la corruption notamment. Mais avec cet acte, IBK rappelle qu’intégrité ne signifie pas austérité, et que Jacob Zuma est loin d’être seul à dilapider l’argent du contribuable au profit du luxe et du superflu. Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises dans cette affaire.

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