Une porte de sortie pour Compaoré
Abdou Diouf devrait faire une halte à Ouagadougou le 2 mars prochain pour rencontrer Blaise Compaoré. Proposera- t-il au président burkinabè de lui succéder à la tête de l’OIF, en échange de sa promesse de ne pas se présenter à la prési- dentielle de 2015 ?
Profitant de sa présence à l’ouverture du Marché des arts du spectacle africain (MASA), le 28 février, à Abidjan, le secrétaire général de l’Organisation internationale de la franco- phonie (OIF), Abdou Diouf, devrait faire une halte à Ouagadougou pour rencontrer, le 2 mars, Blaise Compaoré.
Au menu de leur entretien : la situation sous-régionale et le climat politique au Burkina, marqués par le bras-de-fer entre le président et ses oppo- sants, notamment sur la modification ou non de l’article 37 consacrant la limitation du nombre de mandats présidentiels.
Diouf évoquera-t-il avec Compaoré le « ballon d’essai » lancé il y a peu à Paris auprès de ses interlocuteurs par la mi- nistre déléguée française char- gée de la Francophonie, Yamina Benguigui, qui ferait du président burkinabè, au cas où il accepterait de ne pas se présenter à la présidentielle de 2015, le prochain patron de l’OIF ? Cette éventualité, qui supposerait en outre qu’Abdou Diouf, dont le troisième man- dat arrive à expiration en no- vembre prochain, accepte de rempiler pour une année, est pour l’instant considérée comme « plutôt fantaisiste » par les spécialistes.
Il doit la saisir pour ne pas regretter