La Tapoa est l’une des provinces les plus enclavées du Burkina. Située à près de 500 km de Ouagadougou la capitale, elle possède plusieurs atouts touristiques (Parc d’Arly), agricoles (elle fait partie des meilleurs producteurs de coton au Burkina), etc. Le bitume prend fin à partir de Kantchari compliquant ainsi l’accessibilité aux autres localités de la province dont le chef lieu Diapaga.

Tous ceux qui ont déjà pratiqué l’axe Kantchari-Diapaga savent combien il est pénible: escaliers, trous… En saison de pluie c’est encore pire! L’état de la route a fini par favoriser des braquages fréquents.
Pourtant les politiques n’ont pas manqué de promesses depuis plusieurs années surtout à l’approche des échéances électorales. Ainsi on pouvait voir des topographes réalisant des études sur la voie mais les populations ont espéré en vain la réalisation du bitumage. On avait fini par conclure que s’il est vrai que la route du développement passe par le développement de la route alors la Tapoa était donc très loin du développement.
On apprend depuis le début de cette année que le financement a été enfin trouvé. Ce matin, mardi 05 mai, parmi les 06 dossiers à examiner par les députés de la transition, le dossier n°23 est bel et bien le Projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt conclu le 14 janvier 2015 au Maroc entre le Burkina Faso et la BID pour le bitumage de la route Kantchari-Diapaga-frontière du Bénin.
Malgré le caractère officiel de ce projet la population est restée « Saint Thomas »: elle attend de voir avant de croire!
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