Du 08 au 09 avril 2015 s’est tenue une conférence internationale sur la chaine de valeur riz en Afrique de l’Ouest à Ouagadougou. Cette rencontre a été organisé par le Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) et le Cadre régional de concertation des organisations des producteurs du riz (CRCOPR) afin de trouver un cadre d’échanges multi-acteurs. Avec 80 représentants des différents réseaux d’acteurs professionnels intervenant dans la chaine de valeur riz et les partenaires au développement.
Comment intéresser les consommateurs locaux à la consommation du riz local ?
C’est l’un des objectifs de la conférence internationale sur la chaine de valeur riz en Afrique de l’Ouest à Ouagadougou pour apporter des solutions concrètes aux questions liées au développement des chaines de valeur et au financement de la filière riziculture.
L’Afrique de l’Ouest a enregistré ces dernières années de nombreuses performances au rang desquelles on peut citer l’augmentation et l’amélioration des systèmes de production. Mais malgré ces performances, la sous-région doit recourir aux approvisionnements extra africains pour couvrir ses besoins en riz à hauteur de 40 % qui entre autres est imputable à la politique et à la stratégie de valorisation de la production locale du riz.
Les politiques déployées par les Etats ont surtout mis prioritairement l’accent sur la production en oubliant les autres valeurs de la chaine. On peut citer comme autres valeurs de la chaine la transformation, la valorisation et la régulation du marché local.
Pour la revalorisation du riz local plusieurs solutions sont à envisager.
D’abord éliminer les corps étrangers souvent présents dans les produits locaux.
Ensuite la présentation des produits aux consommateurs notamment l’emballage, les moyens de conditionnement du produit, le marketing qui accompagne le riz, etc.
Enfin la commercialisation du riz local rencontre des obstacles comme celui d’ordre infrastructurel et de politique commerciale au niveau national et régional. Aussi avec la concurrence du riz importé que les acteurs locaux jugent de concurrence déloyale.
Selon les conférenciers dans plusieurs pays le riz est la céréale dont la consommation moyenne par habitant est la plus élevée. Avec des niveaux de consommation en riz par habitant d’environ 70%/an au Mali et 90%/an pour le Sénégal.
Selon le président de la confédération paysanne du Faso, Bassiaka Dao, la Chine le plus grand producteur de riz n’est pas épargnée d’une éventuelle insécurité alimentaire dans le futur.
Comme riposte à cette insécurité alimentaire le Président du conseil d’administration du nom de Djibo Bagna à exhorter aux africains de : « consommer ce que nous produisons car c’est un riz de qualité et très nutritif par rapport au riz importé ».
En conclusion de la conférence internationale sur la chaine de valeur riz en Afrique de l’Ouest on retient les recommandations suivantes adoptées par les participants :
- – Travailler à améliorer la qualité des semences à tous les niveaux ;
- – Promouvoir la recherche participative avec les producteurs et les chercheurs ;
- – Accroître les investissements publics pour soutenir le développement des chaînes de valeur ;
- – Mettre en place dans les pays des fonds pour soutenir la transformation agroalimentaire ;
- – Etc.
Le PCA du ROPPA, Djibo Bagna, a terminé ses propos en soulignant que des solutions pour encourager la production du riz sont possibles. Et cela dépend d’une vision politique en soutenant la filière riz du champ à l’assiette. Ensuite imposer le riz local dans les cantines scolaires et dans les camps militaires. Enfin en diminuant le taux d’importation du riz.
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