Les africains ne cesseront pas de s’illustrer comme de mauvais patriotes quand les richesses du continent que d’aucuns considèrent l’un des plus pauvres au monde sont convoyées à l’extérieur pour développer d’autres pays.
La gigantesque enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation sur les comptes bancaires qui étaient dissimulés en 2006 chez HSBC Private Banking à Genève n’a pas fini pas de faire des vagues.
Pour ce qui concerne le continent noir, l’ensemble des comptes identifiés dans cette banque, et qui ont pu être rattachés à un pays, représente un volume global de 13,4 milliards de dollars, appartenant à 7765 clients africains.
L’Egypte (3,5 milliards pour 700 clients), l’Afrique du Sud (2 milliards pour 1787 clients) et le Maroc (1,6 milliard pour 1068 clients) occupent les premières marches du podium africain de l’évasion de capitaux. Viennent ensuite l’Erythrée (sic), l’Algérie, le Kenya, la Tunisie ou encore la Libye.
Il ne s’agit là que des comptes d’une seule banque à Genève. Ainsi, par exemple, au Maroc, les experts évaluent l’ensemble des capitaux évadés du pays entre 45 et 70 milliards de dollars. HSBC Genève n’en hébergeait donc qu’une infime partie, entre 2 et 3%.
Ce qui donne la mesure de l’ensemble de capitaux africains évadés sur l’ensemble des banques de gestion de fortune de la planète. Selon cette enquête, trois comptes bancaires appartiendraient à des citoyens burkinabè sans plus de précisions.
Source : Ecofin