Dans une conférence de presse animée ce samedi 31 janvier 2015, l’Union des révolutionnaires pour le Faso (UREFA) a annoncé sa rentrée politique prévue pour le 14 février 2015. Pour les responsables des trois partis politiques qui composent cette fédération que sont Jean-Hubert Bazié de l’ESPOIR, Alphonse Marie Ouédraogo de l’URD/MS, et Bruno Nabaloum de l’ADR, il s’agissait de faire le bilan de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre et de préparer sa rentrée politique qui marquera le début de ses activités pour les échéances électorales de 2015.
« Le Sankarisme, c’est le corpus des actes et des pensées qui ont animé la vie et l’œuvre de celui (Ndlr Thomas Sankara) qui a le mieux illustré, avec rigueur et vigueur et de façon déterminée, les valeurs de la révolution 1983. Valeurs d’amour d’intégrité, de courage, de justice et de paix portées par la révolution d’aout 1983 ». Telle est la définition du sankarisme selon l’UREFA et c’est de cette idéologie qu’elle se réclame.
« Les 30 et 31 octobre 2014, le peuple a pris ses responsabilités. Il a réussi à se libérer du joug d’un pouvoir rapace, si rapace qu’il ne voyait plus les milliers de feux de détresse qui l’avertissaient du danger imminent d’une insurrection populaire » a lancé Jean-Hubert Bazié, président en exercice de l’union. Durant ces deux jours, le peuple a pu chasser du pouvoir, Blaise Compaoré, après 27 ans de règne. Cette insurrection a entrainé la mort de plusieurs personnes et d’énormes conséquences.
Parlant de la contribution ou le rôle joué par l’UREFA dans l’insurrection populaire, Jean-Hubert Bazié a précisé que « l’UREFA a rempli sa tâche : celle d’être aux côtés du peuple pour sa lutte de libération».
« Nous garderons la tête froide »
Interrogé sur les mouvements de contestation contre certaines nominations, Alphonse Marie Ouédraogo a affirmé que ces manifestations sont légitimes dans un contexte de changement politique. Pour l’UREFA, il faut profiter « de l’étape de la transition pour consolider les acquis de l’insurrection en termes de transparence, d’engagement encore plus de affirmé en faveur de réformes courageuses qui nous assureraient une gouvernance à la mesure des attentes de la majorité des Burkinabé ».
Jean-Hubert Bazié a mis par conséquent en garde les « impatients » et les « gourmands » car, dit-il, « dans l’ambiance tumultueuse de ces temps nouveaux, certains ont vite fait de crier victoire et se précipitent déjà sur l’animal que tout le monde voit à terre et qui n’est que blessé en réalité ! Les impatients et les gourmands risquent de payer cher leur impatience ».
Pour l’UREFA, il faut « placer l’intérêt supérieur du peuple au-dessus des considérations individuelles en travaillant à promouvoir et à consolider toute initiative d’où qu’elle vienne, qui prendrait en compte, le souci de servir le peuple et non de se servir du peuple pour se servir soi-même ».
Pour ce qui concerne la stratégie de l’union, les responsables ont promis de la dévoiler lors de sa rentrée politique du 14 février 2015. Mais « nous garderons la tête froide et nous travaillerons à maintenir le cap » a conclu Jean-Hubert Bazié.
Miyiéba Joseph LOMPO