mardi 6 juin 2023
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Les populations de l’Est crient à l’arnaque pour l’établissement de leur CNIB

Le phénomène commence à faire grand bruit dans la province de la Tapoa, plus précisément à Kantchari. Des agents feraient payer aux populations locales un double tarif pour se faire établir une carte nationale d’identité burkinabè (cnib).

Selon des témoignages concordants de populations locales, les agents commis à l’établissement des pièces d’identité feraient payer les populations deux fois voire trois les frais d’établissement de la cnib. Victime de cette double facturation pour un même service non rendu, un habitant de la localité nous explique « Lorsqu’on se rend au Commissariat pour faire la cnib, on paye les frais qui s’élèvent à 2.500 francs cfa. Jusque-là ça va. Mais le jour qu’on part pour récupérer, on nous dit que c’est grillé. Et on nous dit qu’il faut qu’on paye encore 2.500 francs cfa pour qu’il fasse une nouvelle carte pour nous. Donc, nous payons deux fois le prix que les autres burkinabè payent pour se faire établir une carte d’identité. (…) Et tu peux même payer une troisième fois si tu prends et qu’on te dise que ta carte est une nouvelle fois grillée.»

Contactées, les autorités régionales de l’office national d’identification disent ne pas être informées de la situation. Elles indiquent que des problèmes surviennent parfois dans le processus d’établissement des cnib. Ces difficultés peuvent effectivement « griller » des cartes, mais les populations n’étant pas responsables de cette situation ne doivent pas payer une seconde fois voire une troisième fois pour le même travail. Elles affirment également que parfois les intéressés mettent trop de temps (3 à 4 mois) à venir récupérer leur pièces d’identité ce qui peut aussi amener à reprendre le document si on ne le retrouve pas.

Des cas de cartes « grillées » ont déjà été enregistrés à un certain moment à Ouagadougou, mais les populations n’ont pas été invitées à payer une seconde fois pour refaire leur carte.

La Tapoa est l’une des provinces les plus touchées par l’insécurité. Les habitants se sentent de plus en plus marginalisées et crient à un abandon par l’État de leur localité. Si en plus de ces sentiments, des « barricades » doivent être érigées sur la voie des citoyens de cette localité qui veulent établir leur carte nationale d’identité burkinabè, autant le dire, les plus hautes autorités du pays sont interpellées.

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