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Les « héritiers » de Thomas Sankara sont sur leurs grands chevaux. Depuis peu, ils assistent à des « attaques » ciblées qui tendent à déconstruire le mythe de leur idole et remettre en doute l’image du héros et du messi qui a été collée au chef du CNR.
Ce fut d’abord le Pr Mahamade Savadogo qui a mis le pieds dans le plat des « héritiers » de Thomas Sankara en affirmant, avec une démonstration relativement claire, que ce qui s’est passé le 4 août 1983 n’était pas une Révolution. Il s’agissait plutôt d’un putsch politico-militaire. De ce fait, Thomas Sankara n’est pas un révolutionnaire, mais un putschiste, ni plus ni moins.
Le Pr a été pris pour cible par des « héritiers » qui n’ont aucune toléré qu’on puisse traiter leur idole de putschiste. La sortie du très réservé Pr a été interprétée comme une volonté de ternir l’image d’un Sankara qui est vénéré à l’échelle mondiale.
A la suite du Professeur de philosophie, c’est l’ancien Président Jean-Baptiste Ouédraogo qui dans ses mémoires a clairement ramené Thomas Sankara au rang d’humain, c’est à dire un homme qui a ses qualités et surtout ses défauts. Convaincu que seule la bonne face de Thomas Sankara est connue par la nouvelle génération, le Président Ouédraogo met en avant, dans son livre intitulé « Ma part de vérité », l’autre face de son tombeur d’août 1983. Jean-Baptiste Ouédraogo ne fait pas de cadeau à Thomas Sankara dans son livre et montre les tares qui ont été developpées sous le CNR en Haute Volta puis au Burkina Faso. Le Colonel à la retraite Lona Charles Ouattara apporte l’eau au moulin de JBO par la suite en pointant du doigt un pouvoir dictatorial qui a été marqué par des dérives excessifs.
En rang serrés, les « héritiers » de Thomas Sankara sortent l’artillerie lourde. Pour « ‘’Sa’’ part de vérité », Jean-Baptiste Ouédraogo est pilonné jusques dans son dernier retranchement pour « tentative » de « déstabiliser » les convictions et les dogmes bâtis autour de Thomas Sankara. Lona Charles Ouattara, le « maquisard » de l’UPC, n’échappe pas aussi à l’assaut des « héritiers » de Sankara.
Le mythe de Thomas Sankara est ébranlé, attaqué. Ce qui est troublant est que seuls les jeunes, qui ont peu ou pas connu le CNR, montrent une certaine verve à défendre ce mythe. Des acteurs qui ont pourtant été aux côtés de Thomas Sankara sous le CNR, qui l’a animé et qui se nourrissent aujourd’hui encore de l’image Thomas Sankara sont muets vis-à-vis des nombreuses attaques visant le mythe de l’Homme. Le mythe de Sankara est attaqué. Va-t-il s’effondrer ?
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