mardi 6 juin 2023
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Échéances électorales de 2020 : Les burkinabè de l’extérieur boudent et ceux de l’intérieur pourraient suivre leur pas !

Le processus d’enrôlement des burkinabè de l’extérieur dans le cadre des préparatifs des échéances électorales à venir à officiellement pris fin ce dimanche 26 janvier 2020. Le nombre de personnes enrôlées en cette date n’est pas encore connue, mais il est certain qu’il est loin, très loin d’être satisfaisant. Ces burkinabè de l’extérieur qui étaient considérés comme les faiseurs de roi ne représenteront finalement qu’un poids plume lors de la prochaine présidentielle. Ils relancent la balle dans le camp des burkinabè de l’intérieur qui pourraient aussi donner dos aux politiciens carriéristes.

A 5 jours de la fin du processus d’enrôlement des burkinabè de l’extérieur, le Président de la CENI, Newton Barry avait indiqué que ses services avaient enregistré 14.185 burkinabè de l’extérieur sur un potentiel de plus de 2 millions. Le Président de la CENI n’arrive pas à expliquer cette situation. Les acteurs politiques sont peu prolixes lorsqu’il s’agit de s’exprimer sur le sujet ; et lorsque l’Opposition politique décide de le faire, elle estime que cette situation est la résultante d’une volonté du parti au pouvoir de limiter le vote des burkinabè de l’extérieur en leur refusant le droit de voter avec leur carte consulaire.

La responsabilité de cette désillusion ne saurait cependant être celle de la seule majorité présidentielle. Toute la classe politique, tout bord confondu, est responsable de ce desinterêt que les burkinabè en général nourrissent vis-à-vis de la politique.

Il n’est pas évident que le nombre de personnes enrôlées à l’extérieur aurait atteint des niveaux exceptionnels même si les burkinabè de l’extérieur étaient autorisés à s’enrôler avec des extraits de naissances. La réalité est, qu’ils soient de l’extérieur ou de l’intérieur, les burkinabè n’ont plus confiance au système politique au Burkina Faso et sont encore plus dégoûtés par les acteurs politiques tout bord confondu qui ont réussi l’exploit d’extraire de la politique tout ce qu’il a de noble et de digne. Ils sont de plus en plus nombreux ces burkinabè qui sont convaincus qu’il n’y a rien de plus vil au Burkina Faso que la politique et le système politique qui ne garanti que le droit des riches à exploiter sans vergogne la majorité de la population maintenue dans la misère. Et ce n’est que sur cette misère des populations que les politiciens ont toujours surfé pour se faire « élire » lors d’élections périodiques et diriger de façon dite « légitime ».

La politique et le système politique au Burkina Faso est en souffrance. Les burkinabè ne se reconnaissent plus ou pas dans cette politique qui sacrifie l’avenir du pays et des générations et exploite les masses populaires pour servir et protéger l’intérêt des individus et des multinationales. Les nombreux scandales de corruption et de crimes économiques qui ont jalonnés l’histoire récente du Burkina Faso, et qui sont quasiment sans suite, sont suffisamment révélateurs, et ne peuvent donner tord au burkinabè qui veulent prendre du recul face à l’électoralisme… Prendre du recul face à l’électoralisme pour poursuivre le combat pour une société plus juste, qui offre aux populations, libres et indépendantes, toutes les raisons d’espérer à un avenir meilleur.

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