mardi 3 octobre 2023
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Situation sécuritaire – Dialogue politique: L’Opposition politique pris dans le piège du « Dialogue politique »

Au cours de sa conférence de presse tenue ce mardi 20 aout 2019 à Ouagadougou, le Président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo a condamné l’attaque terroriste survenue à Koutougou qui a fait au moins 24 morts parmi les Forces burkinabè. Ablassé Ouédraogo a chargé la classe politique burkinabè en général. Selon lui, le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré doit rendre sa démission  au regard de l’échec de toutes ses solutions proposées pour venir à bout du terrorisme. Il juge que Zephirin Diabré, Président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), par ailleurs Chef de file de l’opposition, est coresponsable de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. Cette sortie intervient juste après la publication d’un communiqué où l’UPC demandait la démission du gouvernement en place parce qu’ayant failli.

Le moins à observer, c’est que la tragique attaque de Koutougou a divisé la classe politique burkinabè qui donnait l’impression d’être unie et solidaire des actions du Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré au cours du dialogue politique. Et même que pour renforcer cette gouvernance, l’Opposition et la majorité ont fait des suggestions. L’autorité compétente a aussitôt indiqué que les propositions seront suivies et mises en œuvre.

La participation de l’opposition à cette rencontre et surtout les conclusions qui y sont ressorties, compromettent aujourd’hui l’Opposition politique surtout avec cette sanglante attaque de Koutougou. Elle a manqué, au cours du dialogue politique, l’occasion de montrer à la face de l’opinion publique qu’elle est véritablement préoccupée par la situation des populations burkinabè et des problèmes qui les assaillent au quotidien notamment l’insécurité. Malgré la dégradation accélérée de la situation sécuritaire du pays depuis 2016, l’Opposition politique a fait corps avec la majorité pour faire savoir implicitement aux burkinabè que la situation sécuritaire est sous contrôle et qu’il faut prendre des dispositions supplémentaires pour renforcer les acquis. C’est sur ce postulat que l’Opposition et la majorité ont formulé une série de propositions consensuelles pour renforcer les « acquis de la lutte contre le terrorisme ».  

Qu’avec l’attaque de Koutougou, l’UPC demande la démission du gouvernement et même que certains demandent la démission du Président du Faso, il y a évidemment incongruité de cette opposition qui a pris part au dialogue politique. Du moment où sur le plan sécuritaire, le consensus a prévalu et les choix politiques entérinés lors de ce dialogue politique, l’Opposition ne peut se désolidariser des conséquences issues de la mise en œuvre de la politique sécuritaire. Il y a là un mépris et une négation de la volonté des populations à vivre mieux dans un pays stable.

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