La deuxième session de formation de l’Association professionnelle des jeunes entrepreneurs du Faso (APJEF) en collaboration avec l’ONG canadienne Uniterra s’est ténue ce jeudi 07 mars 2019 à Ouagadougou. Cette formation a porté sur la Fiscalité des entreprises avec un particulier accent mis sur le mécanisme des retenues à la source. La formation a été assurée par le juriste et fiscaliste burkinabè Mahamady Zango, Directeur général de CAAFER International.
La fiscalité est un déterminant à maitriser pour toute entreprise qui veut prospérer et inscrire cette prospérité dans la durée. C’est pourquoi les Chefs d’entreprise se doivent de s’investir pour une meilleure connaissance de leurs obligations fiscales pour ne pas subir des sanctions qui pourraient avoir raison de leurs entreprises. C’est ce qu’a d’entrée indiqué le fiscaliste Mahamady Zango face aux jeunes entrepreneurs présents dans la Salle de Conférence de la Librairie Mercury pour cette deuxième session de formation de l’APJEF et son partenaire canadien Uniterra. Selon le formateur, réduire les charges fiscales est une priorité pour toute entreprise, mais il est difficile de réduire les charges « lorsqu’on ne maitrise pas les obligations fiscales. » Ce n’est qu’après avoir pris connaissance de ses obligations fiscales qu’il peut être envisagé les « stratégies d’optimisation » pour réduire ces charges. Le formateur a alors axé sa communication sur le mécanisme des retenues à la source en abordant quatre types de retenue. Il s’agit de la retenue à la source sur les sommes versées à des prestataires résidents, la retenue à la source sur les sommes versées à des prestataires non-résidents, la retenue à la source sur les sommes versées à des personnes non immatriculées et la retenue libératoire.
Les entrepreneurs doivent cerner les contours de ces différentes retenues et les prélever comme il se doit pour ne pas être soumis à des sanctions. Si ces retenues ne sont pas correctement opérées par l’entrepreneur, « la charge payée au titre de la prestation pourrait ne pas être admise à la déduction», selon Mahamady Zango. Aussi, les entreprises peuvent payer des pénalités allant de 50% à 100% sur les montants qui n’ont pas été retenus.
Les participants qui ont suivi avec un particulier intérêt la formation n’ont pas manqué de poser des questions d’éclaircissements au formateur afin de lever certaines zones d’ombres. Des échanges avec Mahamady Zango qui ont permis aux participants de mieux assimiler les différents modules étudiés. C’est en toute logique que les participants à l’image de Bernadette Tiendrebeogo ont salué la qualité de la formation rendue et la démarche pédagogique du formateur. «La formation a été impeccable. C’était très important et j’ai beaucoup apprécié. » a indiqué Bernadette Tiendrebeogo avant de conclure que cette formation lui « permettra d’avancer » dans ces activités professionnelles.
Pour la Conseillère en entreprenariat d’Uniterra auprès de l’APJEF, Michèle Desrochers, la question de la fiscalité est un sujet de grande importance pour les entreprises en ce sens qu’elle peut fonder d’une manière ou d’une autre le succès des entreprises. Michèle Desrochers suggère d’ailleurs aux entreprises d’avoir des fiscalistes à leurs côtés pour ne pas s’embourber dans les questions fiscales qui restent des questions « complexes». Elle a réaffirmé sa satisfaction à travailler avec APJEF de façon générale et dans le cadre particulier de ces formations dont les thèmes sont pertinents à plus d’un titre.
Le Secrétaire exécutif national de l’APJEF, Limaba Lompo, a remercié le formateur pour la qualité de la formation. Il a rappelé la nécessité pour les entrepreneurs de faire de la formation un allié pour la réussite de leurs entreprises. Tout en souhaitant aux participants de faire bon usage des connaissances acquises au cours de cette formation, il leur a demandé de rester à l’écoute pour d’autres sessions de formation à venir.
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