mardi 3 octobre 2023
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Panel de l’Institut Free Afrik : Le salaire des agents du public évolue plus rapidement que le niveau général des prix

Panel de l’Institut Free Afrik : Le salaire des agents du public évolue plus rapidement que le niveau général des prix L’institut Free Afrik a organisé ce vendredi 12 janvier 2017 à Ouagadougou un panel sur le thème : Les grèves et le dialogue social. Ce panel a réuni autour d’une même table le Docteur Moussa Diallo de la Confédération générale des travail du Burkina Faso (CGT-B), Francis Paré du Ministère de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale et le Directeur exécutif de l’Institut Free Afrik, le Dr Ra-Sablga Seydou Ouedraogo. Ce dernier a présenté les résultats d’une étude que sa structure a menée et qui est intitulée « S’éloigner du précipice, engager le renouveau ». Ce sont les résultats de cette étude qui ont servis de base à la réflexion.
Les résultats de cette étude de l’Institut Free Afrik montrent bien que les grèves dans la fonction publique burkinabè sont passées de 16 en 2014 à 41 en 2016 pour atteindre un pic de 68 en 2017. Ces grèves touchent par ailleurs la quasi-totalité des secteurs ministériels. Pour expliquer cette progression du nombre de grèves, les chercheurs de l’Institut Free Afrik ont émis neuf hypothèses dont entre autres la cherté du coût de la vie et l’expression du plus rien ne sera comme avant de l’Insurrection populaire.
Pour ce qui est de la première hypothèse, le Dr Ra-Sablga Seydou Ouedraogo et son équipe disent être surpris des résultats qui montrent que le salaire moyen des fonctionnaires burkinabè évolue 《plus rapidement que le niveau général des prix》. Et donc demander à l’autorité une amélioration du traitement salarial du fonctionnaire au regard du coût élevé de la vie n’est pas 《fondé》 sur cet aspect. Cependant, les agents de l’État sont animés d’un 《sentiment légitime》 de paupérisation avec l’apparition de biens nouveaux dans les ménages tels que l’abonnement télévisuel, téléphonique, l’Internet.
L’Insurrection populaire ne peut pas non plus être indexée comme la source de cette montée du nombre de grève dans la fonction publique burkinabè. Elle a certes su faire bouger les lignes au niveau du secteur privé, mais le graphique indique bien que le nombre de grèves est resté stable entre 2014 et 2015 dans la fonction publique. C’est à partir de 2016 que le nombre de grève s’est accru.
Après avoir présenté les hypothèses et leurs limites, le Dr Ra-Sablga Seydou Ouedraogo constate que la persistance des grèves et sit-in ne peut s’expliquer qu’au regard du fait qu’il est 《plus rentable》 de faire des grèves et des sit-in. Et pour l’expliquer, Ra-Sablga Seydou Ouedraogo indique que le coût de la tenue d’une grève a en effet baissé et en même temps la probabilité d’obtenir une satisfaction est devenue plus grande.
Selon l’étude, les causes majeures des grèves sont à chercher du côté manque de confiance entre les acteurs, les injustices criardes entre fonctionnaires et le fait que le gouvernement maîtrise mal les différentes questions liées aux revendications.
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