samedi 25 mars 2023
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Situation nationale : « Une seconde Révolution serait nécessaire… », Abdallah Ben Azize Ouattara

Le Collectif pour un peuple uni (CPPU) a, lors d’une conférence de presse animée ce mercredi 5 octobre 2016, décrié le système de gouvernance du régime en place. Pour le président du CPPU, Abdallah  Ben Azise Ouattara, une seconde révolution serait la bienvenue pour « débarrasser le pays des larbins politiques ».

« Etant aussi comptable des 27 ans de gestion du régime déchu, ces nouvelles autorités ont manqué de rentrer dans l’histoire en marquant de manière positive les esprits du peuple burkinabè dominés par tant d’espoir placés en eux après la chute de Blaise Compaoré. Ces espoirs se sont vite volatilisés à travers leur gouvernance et le marasme économique que vit le pays », dénonce Abdallah  Ben Azise Ouattara dans la déclaration liminaire intitulée « L’échec d’une classe politique et l’espoir dissipé d’un peuple ». Face aux journalistes, les premiers responsables de ce mouvement de la société civile n’ont pas hésité à tirer à boulet rouge sur le régime et ses pratiques.

« Un peuple pris en otage dans son propre piège… ».

Ceux qui ont accordé leurs voix au MPP en ont également pris pour leur grade. « Quand on entendait souvent ces « bénis oui oui » ou ce « bétail électoral » par ignorance dire que « Roch est la solution », on comprend aisément aujourd’hui l’immaturité de ces derniers et l’abattoir dans lequel on est conduit présentement. En moins d’une année de gouvernance, le Burkina Faso a connu la pire histoire de son existence depuis son accession à l’indépendance. Quel désastre ! L’incohérence des visions de ce trio (RSS) a fait place à une guéguerre au sommet de l’Etat… Résultat, le pouvoir parlement se substitue au pouvoir exécutif, le pouvoir exécutif lui se substitue au pouvoir judiciaire, un premier ministre inexistant et qui s’entremêle les pinceaux. En somme, un Etat « voyou » où règne du tohu bohu avec certains ministres qui font preuve de truanderie… Le résultat d’une telle faiblesse politique est la prise en otage d’un peuple dans son propre piège… ».

PNDES, « une trouvaille irréaliste mort-née »

Pour sortir le Burkina de la situation socio-économique difficile il se trouve, Abdallah  Ben Azise Ouattara, propose au titre des solutions, une Révolution. « Une seconde révolution serait nécessaire pour débarrasser le pays de ces larbins politiques », propose-t-il. Il invite également le gouvernement à organiser un Euro bond afin de récolter suffisamment de « l’argent frais » pour faire décoller l’économie.

Réagissant au plan national du développement économique et social (PNDES), le président du CPPU estime que c’est un plan sans avenir. « Ce programme (Ndlr ; programme du Président du Faso) budgétivore n’est pas le bienvenu pour le moment, et le pouvoir verra qu’il n’aura pas de soutien des bailleurs de fonds et c’est le contribuable qui en paiera les frais, de même que leur trouvaille irréaliste mort-née qu’est le PNDES », martèle-t-il. Face à la situation socio-économique actuelle, le CPPU invite les dirigeants à se saisir des vraies préoccupations du peuple et à satisfaire la grogne sociale. Une grogne sociale et des revendications syndicales nourries, selon le Mouvement, par la satisfaction des revendications des magistrats par les autorités. Pour vendre l’image du pays à l’étranger et attirer des investisseurs, Abdallah  Ben Azise Ouattara, propose de revoir la diplomatie qui piétine, car depuis l’arrivée du Président du Faso au pouvoir, le pays « n’a plus de diplomatie ».

Quid des services fournis par les compagnies de téléphonies mobiles ?

Le président du CPPU a, lors des échanges avec les hommes de médias déploré les services fournis par les compagnies de téléphonies mobiles. Et pour lui, les autorités doivent se saisir de la question qui est très cruciale pour le développement de tout pays. Il prend son propre exemple où il a été déçu dans sa démarche contre les téléphonies:

« Avec ces services de téléphonies mobiles-là, je vous informe qu’il y a de cela trois mois, nous avons été à la justice pour poser plainte contre le mauvais service de ces téléphonies. Le juge m’a dit d’envoyer un million. Je leur ai dit : « est-ce-que je peux avoir un million » ? Après discussion, il me dit de payer 500 000 F CFA. La plainte est déposée nous avons l’accusé de réception. Si ces juges sont patriotes, ils devraient s’en saisir. J’ai saisi le ministre de la Justice Bagoro pour lui poser le problème. Au Sénégal, les consommateurs ont posé plainte contre des téléphonies et ont obtenu gain de cause, car elles ont payé plus de cinq milliards… ».

226infos.net

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